Les maladies héréditaires félines peuvent avoir un impact significatif sur la santé et le bien-être des chats, et certains troubles génétiques sont plus fréquents dans des races de chats et des régions spécifiques. En France, par exemple, il existe plusieurs maladies génétiques qui sévissent dans la population féline. Dans cet article, nous explorerons la prévalence et les modes de transmission des maladies génétiques couramment rencontrées chez les chats français, en mettant l’accent sur la maladie polykystique des reins (PKD) et la cardiomyopathie hypertrophique (HCM).
Nous commencerons par donner un aperçu des maladies félines héréditaires et de la façon dont elles se transmettent d’une génération à l’autre. Ensuite, nous approfondirons les spécificités de la PKD et de la HCM, en discutant de leur prévalence dans les races de chats françaises, des mutations génétiques qui contribuent à ces maladies et des options de gestion et de traitement disponibles. À la fin de cet article, vous aurez une meilleure compréhension des maladies félines héréditaires et de l’importance des tests génétiques pour la santé des chats.
Sommaire
ToggleLes bases des maladies félines héréditaires
Les maladies félines héréditaires sont causées par des mutations génétiques qui se transmettent de génération en génération. Ces mutations peuvent affecter une variété de systèmes dans le corps du chat, y compris les reins, le cœur et le système nerveux. Les maladies héréditaires peuvent être causées par une seule mutation dans un gène spécifique, ou elles peuvent être causées par plusieurs mutations qui interagissent les unes avec les autres pour produire le phénotype de la maladie.
Le mode de transmission des maladies génétiques félines peut varier en fonction de la maladie spécifique. Certaines maladies sont causées par des mutations autosomiques dominantes, ce qui signifie qu’un chat n’a besoin d’hériter que d’une copie du gène muté pour développer la maladie. D’autres maladies sont causées par des mutations autosomiques récessives, ce qui signifie qu’un chat doit hériter de deux copies du gène muté pour développer la maladie.
Les maladies génétiques félines peuvent être trouvées dans toutes les races et populations de chats, mais certaines races peuvent être plus prédisposées à certaines maladies en raison de leur constitution génétique. De plus, les maladies génétiques peuvent être plus courantes dans certaines régions géographiques en raison de la prévalence de races de chats spécifiques dans ces régions.
Dans les prochaines sections de cet article, nous nous pencherons sur deux des maladies félines héréditaires les plus courantes chez les chats français : la polykystose rénale (PKD) et la cardiomyopathie hypertrophique (HCM).
Prévalence et modes de transmission de la PKD chez les chats français
La maladie polykystique des reins (PKD) est une maladie génétique qui affecte les reins des chats. La maladie se caractérise par le développement de kystes remplis de liquide dans les reins, qui peuvent interférer avec la fonction rénale et entraîner une insuffisance rénale.
La PKD est causée par une mutation du gène PKD1, qui est responsable de la production d’une protéine qui aide à réguler la croissance et le développement des cellules rénales. Le gène muté entraîne la production d’une protéine anormale, ce qui entraîne la formation de kystes dans les reins.
Cette maladie est héritée comme un trait autosomique dominant. Les chats avec deux copies du gène muté sont plus gravement touchés et peuvent développer une PKD à un plus jeune âge.
La PKD est particulièrement présente chez certaines races de chats, dont le Persan et l’Exotic Shorthair par exemple, toutes deux populaires en France. Des études ont montré que jusqu’à 38% des chats persans peuvent être affectés par la PKD.
Le diagnostic de PKD chez les chats implique des études d’imagerie telles que des ultrasons ou des tomodensitogrammes pour détecter la présence de kystes rénaux. Des tests génétiques sont également disponibles pour identifier les chats porteurs du gène muté, ce qui peut aider les éleveurs et les propriétaires de chats à prendre des décisions éclairées concernant l’élevage et la gestion.
Dans la section suivante, nous explorerons une autre maladie féline héréditaire courante chez les chats français : la cardiomyopathie hypertrophique (CMH).
Prévalence et modes de transmission de la CMH chez les chats français
La cardiomyopathie hypertrophique (CMH) est une maladie génétique qui affecte le muscle cardiaque chez le chat. La maladie se caractérise par l’épaississement du muscle cardiaque, qui peut entraîner une insuffisance cardiaque et d’autres complications.
La CMH est causée par des mutations dans plusieurs gènes différents, dont le gène MYBPC3, le gène MYH7 et le gène TNNT2 (les études sont récentes pour ce dernier). Ces gènes jouent un rôle dans la régulation de la croissance et du développement des cellules du muscle cardiaque. Des mutations dans ces gènes peuvent entraîner une croissance anormale du muscle cardiaque et le développement de CMH.
La CMH est héritée comme un trait autosomique dominant. Les chats avec deux copies du gène muté peuvent être plus gravement touchés.
Il s’agit d’une des maladies félines héréditaires les plus courantes et peut-être trouvée dans la plupart des races de chats, y compris celles de France. Cependant, certaines races peuvent être plus prédisposées au CMH, notamment le Maine Coon, le Ragdoll et le British Shorthair.
La prévalence de la CMH chez les chats français n’est pas bien documentée, mais des études au niveau mondial ont suggéré que la maladie est relativement fréquente chez certaines races. Par exemple, des études ont montré qu’environ 35% des chats Maine Coon dans le monde étaient affectés par la CMH avec la mutation MYBPC3-A74T.
Le diagnostic de CMH chez les chats implique un examen physique approfondi, y compris l’écoute du cœur avec un stéthoscope. Des tests de diagnostic supplémentaires, tels qu’un échocardiogramme ou un électrocardiogramme, peuvent également être utilisés pour évaluer la fonction cardiaque. Des tests génétiques sont disponibles pour identifier les chats porteurs des gènes mutés associés à la CMH.
Dans la section suivante, nous discuterons des options de gestion et de traitement pour les chats atteints de maladies félines héréditaires.
Prise en charge et traitement des maladies félines héréditaires
Bien qu’il n’existe actuellement aucun remède pour la plupart des maladies félines héréditaires, il existe des options de gestion et de traitement qui peuvent aider à améliorer la qualité de vie des chats affectés.
Pour les chats atteints de PKD, la prise en charge consiste généralement à surveiller la fonction rénale par des analyses de sang et d’urine régulières, ainsi que des études d’imagerie pour surveiller la progression des kystes rénaux. Les chats affectés peuvent également bénéficier d’une alimentation pauvre en protéines et en phosphore, ce qui peut aider à réduire la charge de travail sur les reins.
Dans certains cas, les chats atteints de PKD peuvent avoir besoin de médicaments pour gérer des symptômes tels que l’hypertension artérielle, ce qui peut aggraver la fonction rénale.
Pour les chats atteints de CMH, la prise en charge peut impliquer une surveillance régulière de la fonction cardiaque par échocardiographie ou électrocardiographie, ainsi que des médicaments pour gérer les symptômes tels que l’insuffisance cardiaque ou les arythmies.
Il est également important que les propriétaires et les éleveurs de chats prennent des mesures pour prévenir la propagation des maladies félines héréditaires. Cela peut inclure des tests génétiques sur les chats reproducteurs pour identifier les porteurs des gènes mutés, ainsi que des pratiques d’élevage prudentes pour éviter d’accoupler des chats porteurs des mêmes mutations.
Dans certains cas, il peut être nécessaire d’envisager un croisement ou une reproduction avec un chat d’une race ou d’une population différente, pour introduire une nouvelle diversité génétique et réduire la fréquence des maladies héréditaires.
En adoptant une approche proactive de la gestion et de la prévention des maladies félines héréditaires, les propriétaires et les éleveurs de chats peuvent contribuer à assurer la santé et le bien-être à long terme de leurs compagnons félins bien-aimés.
En conclusion
Les maladies félines héréditaires peuvent avoir un impact significatif sur la santé et le bien-être des chats, ainsi que sur les populations de races dans lesquelles elles surviennent. Grâce à des tests génétiques, des pratiques d’élevage prudentes et une gestion et un traitement proactifs, les propriétaires de chats et les éleveurs peuvent travailler ensemble pour réduire la prévalence de ces maladies et améliorer la santé globale des chats en France et dans le monde.
Bien qu’il reste encore beaucoup à apprendre sur la génétique des maladies félines, la recherche en cours et les progrès des tests génétiques et des options de traitement offrent l’espoir d’un avenir meilleur pour les chats touchés par ces maladies.
En tant qu’entreprise spécialisée dans les tests génétiques pour chats, Felome s’engage à fournir aux propriétaires et aux éleveurs de chats les outils et les informations dont ils ont besoin pour prendre des décisions éclairées concernant la santé de leurs compagnons félins. Grâce à notre panel de tests complet, nous nous efforçons de promouvoir la santé et le bien-être des chats en France et au-delà.
Quelques liens pour en savoir plus :
https://www.loof.asso.fr/download/fiche-cs-pkd-2015.pdf
https://www2.vetagro-sup.fr/ens/imagerie/UC/MPR.html
https://www.loof.asso.fr/download/fiche-cs-hcm-2015.pdf
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8980380/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7701303/